Un chat ayant été élevé dans un environnement très stimulant peut ne pas s’adapter correctement à la vie dans un espace beaucoup plus restreint et pauvre en stimulations.

Il peut alors développer une certaine forme d’anxiété associée à des troubles du comportement et se mettre à agresser les habitants de l’appartement pour compenser son besoin de chasser.

Circonstances d’apparition

Cette situation est fréquemment rencontrée chez des chats ayant été élevés à la campagne et adoptés par des personnes vivant en appartement.

Une certaine anxiété peut également apparaître chez des chats qui vont se retrouver dans un environnement extrêmement calme (chats adoptés par des personnes âgées ou restant seuls toute la journée)

D’autres événements, qui rendent subitement le milieu de vie du chat hypostimulant, peuvent également engendrer ce genre de troubles :

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  • Déménagement (chat qui sortait et déménage pour un appartement, chat habitué au jardin de la villa familiale et qui suit un des enfants dans un studio..)
  • Décès d’un autre animal du foyer avec qui le chat jouait beaucoup,
  • Reprise du travail par les propriétaires après une longue période de congés,
  • Retour en appartement après des vacances à la campagne.

Toutes ces situations peuvent être à l’origine de l’apparition d’une anxiété du chat en milieu clos.

Troubles associés à l’anxiété du chat en milieu clos

Agressivité

Le chat, très peu stimulé, adopte un comportement de prédateur. Il s’attaque à des proies imaginaires, en l’occurrence ses propriétaires.

Face à toute stimulation (distribution du repas, retour des propriétaires du travail…), le chat “passe à l’attaque”:

il se place à l’affût derrière une porte ou en haut d’un meuble, rampe lentement vers sa proie puis “capture” la cheville ou les mains de ses maîtres et les mord.

Ces comportements de chasse sont particulièrement présents en période de semi-obscurité (à l’aube ou à la tombée de la nuit ).

Ils sont encore plus fréquents envers les enfants qui stimulent le chat en courant dans l’appartement.

D’autres types d’agression peuvent aussi se produire lors des manipulations du chat et traduisent son anxiété.

L’animal vient chercher des caresses mais il s’excite peu à peu, ses pupilles se dilatent et il mord subitement la personne en train de le caresser.

Il supporte également très mal tout soin, toute tentative de brossage…

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Crises de folie

Ces animaux, toujours à l’aube ou au crépuscule, peuvent présenter un véritable “quart d’heure de folie”

Le chat se met à courir dans tout l’appartement de façon désordonnée, saute sur les murs…

Anxiété

En début d’évolution, le chat qui vit en milieu hypostimulant va montrer divers signes d’anxiété

  • Des diarrhées ou une salivation marquée peuvent être constatées
  • Ce chat peut également présenter, à certains moments, une onde de tremblements de la peau du dos d’avant en arrière
  • Il arrive qu’il s’attaque sans raison à sa queue
  • Enfin, des problèmes de malpropreté peuvent apparaître.

L’anxiété peut ensuite évoluer vers une forme de “déprime”

  • Le chat se met à se lécher constamment et avec insistance jusqu’à s’arracher, par exemple, tous les poils sous le ventre.
  • L’apparition de boulimie peut également montrer le mal-être de l’animal.

Que faire face aux agressions?

Certains comportements des propriétaires doivent absolument être évités car ils aggravent l’anxiété du chat

  • Le maître pense souvent que le chat “se venge” à son retour du travail car il a été laissé seul toute la journée. En aucun cas le comportement d’agression n’est un signe de vengeance, il compense juste le besoin de chasser du chat.
    Il ne faut donc surtout pas punir le chat : cela n’aurait pour effet que d’augmenter son anxiété et de dégrader encore davantage les relations entre chat et propriétaire. Seules des punitions “indirectes” pourront être utilisées (sans crier ni toucher le chat: par exemple en lançant un jet d’eau au pistolet sur le chat lorsqu’on voit apparaître les prémices d’une attaque)
  • Les cris des maîtres lors des agressions augmentent l’excitation du chat tout comme leur réaction de fuite :
    • il faut rester le plus calme possible et détourner l’attention du chat vers autre chose juste avant l’attaque. Le maître pourra, par exemple, avoir de petites balles sur lui et les jeter pour “faire diversion” en cas d’agression.
    • Par précaution, les portes des chambres doivent toujours rester fermées la nuit pour éviter toute attaque des maîtres ayant “remué” dans leur sommeil…
  • Il est ensuite indispensable d’enrichir le milieu de vie du chat
    • L’idéal serait, bien sûr de pouvoir laisser sortir le chat (même sur une petite terrasse ou un balcon)
    • Lorsque cela n’est pas possible, il faut proposer au chat toutes sortes de jeux de chasse et d’exploration avec la mise en place de mobiles, l’achat d’un arbre à chat dans lequel seront aménagées diverses cachettes, la suspension de plumes en divers endroits de l’appartement et pourquoi pas l’installation d’un aquarium à la maison ?

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Pour éviter que le chat ne se lasse trop vite de ses “nouveaux jouets”, il est intéressant de ne pas tout lui proposer en même temps et d’instaurer un roulement entre les différents jeux.

  • Enfin, une alimentation en libre-service doit être instaurée et évitera les attaques au moment des distributions de nourriture. Les croquettes pourront d’ailleurs, elles aussi, permettre au chat de s’amuser si elles sont dissimulées en divers lieux de l’appartement (sous des tapis, dans des endroits difficiles d’accès…)anxiete5

En début d’évolution, cet enrichissement du milieu suffit souvent.

Lorsque les troubles évoluent depuis longtemps et que les agressions sont devenues particulièrement violentes et imprévisibles ou encore lorsque le chat est entré en dépression, un traitement médical doit absolument être associé à l’enrichissement de l’environnement.

Votre vétérinaire vous proposera alors un médicament qui diminuera le stress du chat et aidera à limiter son impulsivité.

§

L’anxiété du chat en milieu clos est fréquente.

Elle peut survenir après diverses modifications du milieu de vie du chat et peut conduire à de très importantes dégradations des relations entre le maître et son animal.

Si vous avez reconnu certains des comportements de votre chat en parcourant cet article, n’hésitez pas à en parler à votre vétérinaire car le pronostic est nettement amélioré par une prise en charge rapide des troubles.

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